Lectures – Revue Sources https://www.revue-sources.org Sun, 12 Jun 2022 15:32:47 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.3.1 Un livre pour découvrir la Doctrine sociale de l’Eglise https://www.revue-sources.org/un-livre-pour-decouvrir-la-doctrine-sociale-de-leglise/ https://www.revue-sources.org/un-livre-pour-decouvrir-la-doctrine-sociale-de-leglise/#respond Thu, 17 Mar 2022 21:48:45 +0000 https://www.revue-sources.org/?p=2887 Le fr. Jacques-Benoît Rauscher, op nous présente son nouvel ouvrage pour découvrir la Doctrine sociale de l’Eglise

]]>
https://www.revue-sources.org/un-livre-pour-decouvrir-la-doctrine-sociale-de-leglise/feed/ 0
Un avis sur la série The Chosen https://www.revue-sources.org/un-avis-sur-la-serie-the-chosen/ https://www.revue-sources.org/un-avis-sur-la-serie-the-chosen/#respond Thu, 17 Mar 2022 21:47:14 +0000 https://www.revue-sources.org/?p=2884

Le fr. Thomas Zimmermann, op nous partage son avis sur la série The Chosen, sur la vie de Jésus et de ses Apôtres

]]>
https://www.revue-sources.org/un-avis-sur-la-serie-the-chosen/feed/ 0
La foi qui reste https://www.revue-sources.org/la-foi-qui-reste/ https://www.revue-sources.org/la-foi-qui-reste/#respond Wed, 29 Aug 2018 10:13:21 +0000 https://revue-sources.cath.ch/?p=2691 Jean-Claude Guillebaud: «La foi qui reste», L’Iconoclaste, Paris 2017, 242 p.  

Heureux de me retrouver quasiment à chaque page de cet essai. Mon réseau social n’a pas l’envergure de celui de Guillebaud, mais plusieurs auteurs cités dans son livre sont pour moi des références de premier plan. D’accord aussi avec ses remises en questions, ses doutes, sa détestation du cléricalisme, mais aussi avec son amour des recommencements, de «l’aurore aux doigts de rose», quand au matin l’espoir reprend des couleurs.

Journaliste et éditeur, voyageur sans être gyrovague, Guillebaud effleure les sujets plus qu’il ne les analyse, se mettant ainsi à la portée des chrétiens de mon espèce et de ma génération, en connivence avec leurs doutes comme avec leurs convictions, ne craignant pas au passage de se dédire et de se contredire, rejetant aujourd’hui des opinions autrefois joyeusement proclamées ou simplement partagées.

Il y a quelque chose des «Retractationes» d’Augustin dans ce livre. La foi, comme la vie, n’a rien de figé. Elle est toujours en quête de découvertes joyeuses ou déconcertantes, en route vers «la vérité toute entière», sans retour, ni régression.

Dans la galerie des portraits admirés par l’auteur, on ne s’étonnera pas d’y rencontrer Péguy et Bernanos, Zundel et le pape François, mais alors Maurice Bellet, son ami et confident, et même les frères dominicains du couvent St.-Albert de Montréal. En particulier, Benoît Lacroix que Guillebaud eut encore la chance de croiser de son vivant. Autres indices du bienfait de cette lecture qui m’a ramené chez moi.

Guy Musy

]]>
https://www.revue-sources.org/la-foi-qui-reste/feed/ 0
Rwanda 1994. La parole de Sœur Gertrude https://www.revue-sources.org/rwanda-1994-la-parole-de-soeur-gertrud/ https://www.revue-sources.org/rwanda-1994-la-parole-de-soeur-gertrud/#comments Wed, 29 Aug 2018 10:10:01 +0000 https://revue-sources.cath.ch/?p=2688 Jérôme Gastaldi: Rwanda 1994. La parole de Sœur Gertrude, ed. Saint-Augustin, Saint-Maurice 2018, 222 p.

Sœur Gertrude n’avait pas 40 ans lorsque ses sœurs l’élurent comme première prieure africaine du monastère des Bénédictines de Sovu dans le Sud du Rwanda, une communauté fondée par l’Abbaye belge de Maredret. Son élection fut l’objet de convoitises affichées par certaines de ses sœurs qui l’accuseront lorsque elle dut comparaître quelques années plus tard devant une juridiction pénale belge qui s’était attribuée le droit de juger les crimes contre l’humanité, commis partout dans le monde, y compris donc au Rwanda.

En effet, en 1994 au Rwanda, au cours des premières semaines de massacres qu’on appellera plus tard «génocide des Tutsis», le monastère de Sovu connut l’horreur: extermination de nombreux voisins et même de parents de certaines soeurs venus les uns et les autres chercher refuge dans cet enclos que l’on croyait respecté. Il n’en fut rien, malheureusement. La paix revenue, on fit porter la responsabilité du crime sur la jeune prieure qui n’aurait pas protégé ses hôtes et même les aurait livrés aux bourreaux sanguinaires qui assiégeaient son couvent. Arrêtée en Belgique où elle s’était réfugiée, Gertrude fut condamnée à 15 ans de réclusion, puis libérée sous condition, après 7 années de détention dans une prison namuroise. Elle a aujourd’hui épuré la totalité de sa peine et repris sa vie de moniale dans un couvent belge, mais sans toutefois bénéficier d’un permis d’établissement, donc à la merci d’une expulsion.

C’est une amie qui a fait connaître à l’auteur l’ancienne «détenue». Il lui propose les entretiens qui font l’objet de ce livre. Dès sa première rencontre, l’«intime conviction» de Jérôme Gastaldi est faite: Gertrude n’est pas le «monstre» montré du doigt par le procureur lors du procès. Aucune machination maligne, aucune complicité criminelle. Les témoignages portés contre elle se sont avérés mensongers; ils ont été même démentis par leurs auteurs. Mais alors, qui est Gertrude? Une jeune femme dans la tourmente dont l’autorité morale et religieuse ne pèse pas lourd face aux puissances du mal qui l’assaillent de toute part. Malhabile, c’est certain, elle tente de faire le peu qui est en son pouvoir pour sauver son couvent et ceux et celles qu’il héberge. Ecrasée par ce qui lui arrive et par ce qu’on lui reprochera plus tard, plus encore par l’accusation que certaines de ses Sœurs portent contre elle, (Elle ira jusqu’à se réconcilier avec l’une d’elles), détruite par le régime carcéral, elle refait surface grâce à l’appui de personnes qui n’ont jamais douté de sa droiture. Ce livre est précisément l’histoire merveilleuse de ce relèvement. Gertrude retrouve un Dieu d’amour qui émerge de ses intolérables souffrances.

Entrecoupées dans le témoignage de Gertrude, l’auteur amorcer des réflexions générales sur la justice des hommes, si décevante quand elle est à l’écoute du pouvoir et de l’opinion qui a déjà condamné le prévenu avant même qu’il ne comparaisse au prétoire. Toutefois, l’auteur s’abstient avec raison de fournir lui-même une explication du génocide et des causes qui l’ont motivé. Pour satisfaire ses lecteurs sur ce point – ô combien délicat -, il recourt à l’Abbé Vénuste Linguyeneza, un homme d’Eglise rwandais qui a vécu de près ces événements et qui y a longuement réfléchi. Les pages nuancées, mesurées et honnêtes qu’il consacre à cette analyse sont parmi les plus éclairantes que l’on puisse souhaiter.

Guy Musy

 

]]>
https://www.revue-sources.org/rwanda-1994-la-parole-de-soeur-gertrud/feed/ 1
Prêcher au XVIe siècle https://www.revue-sources.org/precher-au-xvie-siecle/ https://www.revue-sources.org/precher-au-xvie-siecle/#respond Wed, 29 Aug 2018 10:01:38 +0000 https://revue-sources.cath.ch/?p=2685 Max Engammare, Prêcher au XVIe siècle. La forme du sermon réformé en Suisse (1520-1550), Ed. Labor et Fides, Genève 2018, 270 p.

L’auteur, chercheur associé à l’Institut d’Histoire de la Réformation de l’Université de Genève, était tout indiqué pour écrire ce livre au sujet très pointu. Une nouvelle fois, le prêcheur signataire de cette recension s’est laissé séduire par le titre de l’ouvrage qui lui faisait espérer de lire l’un ou l’autre sermon prononcé par les Réformateurs de sa terre natale. Il a dû déchanter. En fait, cette étude ne concerne que la forme et le sujet de ces prédications et non leur contenu. Lecture austère et savante, quoique non dépouillée d’intérêt. Le recenseur s’est surtout attardé au cas de Genève.

Une constante: les Réformateurs des villes suisses passaient le plus clair de leur temps à prêcher. En semaine comme le dimanche, et même deux à trois reprises ce dernier jour qui est aussi «le premier de la semaine». Renonçant au lectionnaire «papiste» qui suivait l’ordre des dimanches et des fêtes, ils commentaient dans leurs prêches un livre biblique dans sa intégralité et d’une façon continue. Calvin ne s’éloigna pas de cette discipline, même le jour de Noël. A vrai dire, les fêtes comptaient peu pour le réformateur de Genève. Seuls fêtes mobiles retenues, Noël et l’Ascension étaient «renvoyées» au dimanche la plus proche de la date de leur célébration traditionnelle. Sans parler de Pâques et Pentecôte toujours commémorés un dimanche. L’auteur cite (p.191) un extrait d’un sermon de Calvin du 25 décembre 1550, traitant de «bêtes enragées» les fidèles qui, plus nombreux que de coutume, s’étaient rendus à l’église ce jour-là.

Comme les autres prédicateurs réformés, Calvin pensait accomplir un ministère«prophétique» en prêchant. Il ajoutait aussi celui d’«admonester» le Magistrat laïque. Ce qu’il ne manquait pas de faire à l’occasion.

Guy Musy

]]>
https://www.revue-sources.org/precher-au-xvie-siecle/feed/ 0
Prémontrés et Dominicains belges au Congo https://www.revue-sources.org/premontres-et-dominicains-belges-au-congo/ https://www.revue-sources.org/premontres-et-dominicains-belges-au-congo/#respond Wed, 29 Aug 2018 09:47:30 +0000 https://revue-sources.cath.ch/?p=2679 Richard Dane Lokando: Prémontrés et Dominicains belges au Congo. Uele, 1898 -1924, L’Hartmattan, 2018, 196 p.

C’est la présence dominicaine au Congo, plus que centenaire, qui a attiré mon attention. Un prêtre historien de ce pays décrit avec compétence et très sobrement les débuts de cette singulière aventure. Les Dominicains belges héritèrent d’un territoire de mission séparé de celui confié aux Prémontrés et déjà trop vaste pour eux. Un nouveau découpage surviendra qui le réduira encore. Aujourd’hui, les Uele à l’Est de la RDC, demeurent le sanctuaire des Dominicains congolais. A Isiro, ils ont fondé collèges et université.

L’intérêt de l’ouvrage est de faire apparaître les difficultés de l’implantation des Prêcheurs dans cette région. Complexité d’une mission dont l’un des objectifs avoués est de lutter contre la pénétration de pasteurs protestants très actifs et disposant de moyens énormes comparés aux ressources dérisoires des missionnaires catholiques. Autre défi, se libérer de la tutelle du gouvernement colonial qui veut faire des missionnaires des alliés de sa politique. Enfin, les tiraillements internes qui opposent les missionnaires sur le terrain à leurs supérieurs qui de la lointaine Belgique voudraient les contrôler. Ceci ajouté au fossé culturel et religieux au travers duquel les missionnaires étrangers tentent de construire ponts ou passerelles. On ne sera donc pas surpris d’apprendre que cette entreprise, si généreuse fut-elle, va piétiner de longues années. Il faudra attendre une nouvelle génération, formée dans les écoles des «Pères», pour que les statistiques catholiques explosent. Autres les semeurs, autres les moissonneurs!

Guy Musy

]]>
https://www.revue-sources.org/premontres-et-dominicains-belges-au-congo/feed/ 0
Le musicien des anges. Contes pour Noël et Pâques https://www.revue-sources.org/le-musicien-des-anges-contes-pour-noel-et-paques/ https://www.revue-sources.org/le-musicien-des-anges-contes-pour-noel-et-paques/#respond Fri, 01 Jun 2018 04:22:55 +0000 https://revue-sources.cath.ch/?p=2622 Daniel Marguerat: Le musicien des anges. Contes pour Noël et Pâques, Editions Cabédita, Bière 2017, 101 p.

Je ne m’attendais pas à découvrir sous la pelisse d’un exégète renommé un cœur tendre de grand-père. Même si la trame de ses récits est souvent inspirée par son entourage, ils sont loin d’être étrangers à la bonne nouvelle. Un thème récurrent: il faut savoir partager sa pauvreté pour pouvoir se réjouir à Noël.

Dans le lot, un conte fourmille d’avertissements bienvenus à l’endroit d’une société égoïste, repliée sur elle-même. Le conteur se mue en moraliste. Pour se prémunir de toute critique, il situe son histoire en 2025. Personne ne sera dupe et les concernés en prendront dès aujourd’hui pour leur rhume et n’auront plus qu’à se moucher.

Contes à lire au coin du feu, à l’ombre du sapin, quand s’éteint la dernière bougie et que les yeux appesantis s’ouvrent au paradis des merveilles.

Guy Musy

]]>
https://www.revue-sources.org/le-musicien-des-anges-contes-pour-noel-et-paques/feed/ 0
Mais il y a la lumière. La grâce est de rencontrer https://www.revue-sources.org/mais-il-y-a-la-lumiere-la-grace-est-de-rencontrer/ https://www.revue-sources.org/mais-il-y-a-la-lumiere-la-grace-est-de-rencontrer/#respond Fri, 01 Jun 2018 04:20:36 +0000 https://revue-sources.cath.ch/?p=2619 Geneviève De Simone-Cornet: «Mais il y a la lumière. La grâce est de rencontrer», Salvator 2018, 126 p.

J’avoue avoir été déconcerté au premier abord par cet écrit qui se veut une méditation sur l’amitié, qui surabonde de notes autobiographiques, tout en se défendant d’appartenir au genre «confessions».

Pas un récit non plus, qui fait défiler platement le cours d’une histoire de vie, jalonnée tout de même par deux étapes importantes: un séjour à l’abbaye d’Orval, un autre à La Pelouse, foyer d’accueil qui surplombe le Rhône, avant qu’il ne se déverse dans le Léman. Ces deux sites «magiques» donnent lieu à une description pointilleuse de leur paysage et de l’atmosphère qu’ils sécrètent.

De même, deux saisons: l’automne adoré par l’auteur et l’été qu’elle exècre. Une intrigue? En filigrane peut-être. Il s’agit de recoudre une amitié brisée dans des circonstances énigmatiques – pour le lecteur – rapportées dans les premières pages du livre. Le tout emporté dans une vague poétique, à la recherche de la lumière diffusée par les mots. Selon le modèle laissé par les moines poètes, Gilles Baudry en premier lieu, amis et maîtres littéraires et spirituels de Geneviève.

Guy Musy

]]>
https://www.revue-sources.org/mais-il-y-a-la-lumiere-la-grace-est-de-rencontrer/feed/ 0
Calvin. Un monologue https://www.revue-sources.org/calvin-un-monologue/ https://www.revue-sources.org/calvin-un-monologue/#respond Fri, 01 Jun 2018 04:18:30 +0000 https://revue-sources.cath.ch/?p=2616 Dominique Ziegler: Calvin. Un monologue, Labor et Fides, Genève 2017, 52 p.

J’aurais préféré prendre part à une représentation théâtrale de ce «Monologue» plutôt que d’en lire la version papier. Faute de grives, il a donc fallu que je mange du merle. Viande exquise, en l’occurrence.

L’auteur est fils de qui vous savez, sans être pour autant un «fils à papa». Qualification pas très bien reçue dans le milieu gauchiste genevois. Mais pourquoi donc ce Ziegler junior s’est-il intéressé à Jean Calvin? Mystère à élucider.

Sa pièce se présente comme une récit à la fois impitoyable et touchant du parcours de vie du réformateur de Genève. Nous surprenons Calvin à monologuer face à la dépouille mortelle de ce petit Jacques que lui avait donné son épouse Idelette. Une relation sous forme de confession, sans doute conforme à la vérité des faits, mais revisitée par l’auteur.

Résultat: sarcasmes et ironie, entrecoupés de louanges et même d’affection. Une énigme difficile à démêler. Cette pièce sera applaudie par un public unanime, mais qui rassemble deux groupes de spectateurs bien typés: les adulateurs du réformateur et ceux qui le vouent aux gémonies. En filigrane, une critique des mœurs de la Genève contemporaine. Elle ne surprendra pas les lecteurs de Jean Ziegler. Mais est-ce suffisant pour s’exclamer: «Tel père, tel fils»?

G.Musy

]]>
https://www.revue-sources.org/calvin-un-monologue/feed/ 0
La vengeance du pardon https://www.revue-sources.org/la-vengeance-du-pardon/ https://www.revue-sources.org/la-vengeance-du-pardon/#respond Fri, 01 Jun 2018 04:16:02 +0000 https://revue-sources.cath.ch/?p=2613 Eric-Emmanuel Schmitt: La vengeance du pardon, Albin Michel, Paris 2017

Quatre nouvelles et un art consommé du suspens. Mais c’est le sujet qui m’intriguent. Le pardon qui devrait produire l’apaisement finit détruire l’offenseur.

Démonstration. Une mère dont la fille a été violée et assassinée par une brute épaisse, sans regret ni compassion, prend le parti de visiter dans sa prison l’agresseur condamné à perpétuité. Elle passe des mois à l’apprivoiser, comme elle le ferait pour un animal farouche. Puis, quand elle juge le moment opportun, elle lui avoue qu’elle lui pardonne. Ce mot – magique – tel un déclic réveille la conscience du criminel. Subitement, l’animal devient humain et fond en larmes. Mais, alors que l’assassin aurait besoin de sa visiteuse pour l’aider à émerger de sa nuit, elle met fin à ses visites et l’abandonne à son remords avec ces mots: «Maintenant qu’il a rejoint l’humanité… bienvenue en enfer!»

Je ne connais rien de plus pervers que cette parodie de pardon. Je souhaite que ce sinistre scénario n’ait d’autre réalité que celle que lui prête la fiction romanesque. Mais il arrive que le réel dépasse la fiction.

Guy Musy

]]>
https://www.revue-sources.org/la-vengeance-du-pardon/feed/ 0