Revue Sources

Geneviève De Simone-Cornet: «Mais il y a la lumière. La grâce est de rencontrer», Salvator 2018, 126 p.

J’avoue avoir été déconcerté au premier abord par cet écrit qui se veut une méditation sur l’amitié, qui surabonde de notes autobiographiques, tout en se défendant d’appartenir au genre «confessions».

Pas un récit non plus, qui fait défiler platement le cours d’une histoire de vie, jalonnée tout de même par deux étapes importantes: un séjour à l’abbaye d’Orval, un autre à La Pelouse, foyer d’accueil qui surplombe le Rhône, avant qu’il ne se déverse dans le Léman. Ces deux sites «magiques» donnent lieu à une description pointilleuse de leur paysage et de l’atmosphère qu’ils sécrètent.

De même, deux saisons: l’automne adoré par l’auteur et l’été qu’elle exècre. Une intrigue? En filigrane peut-être. Il s’agit de recoudre une amitié brisée dans des circonstances énigmatiques – pour le lecteur – rapportées dans les premières pages du livre. Le tout emporté dans une vague poétique, à la recherche de la lumière diffusée par les mots. Selon le modèle laissé par les moines poètes, Gilles Baudry en premier lieu, amis et maîtres littéraires et spirituels de Geneviève.

Guy Musy

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